Mon travail d’upcycling: du patchwork et encore du patchwork !
Upcycleuse depuis toujours.
Hello, je suis Millie. Bienvenue !
J’ai grandi en région parisienne, vécu en Angleterre pendant quelques années pour les études et le travail, et maintenant je vis à Paris.
Mon père est Bamiléké du village de Bahouan au Cameroun, et ma mère est Manjak du village de Bô en Guinée Bissau. Il y a quelques couturières des deux côtés de ma famille, et plusieurs générations d’hommes tisserands chez les Manjak, dont les ouvrages de qualité se vendaient chers au Sénégal.
Je suis la première génération née en France. Même si j’ai grandi dans un pays d’abondance et de confort, mes parents m’ont transmis une “conscience du village”.
Les ressources étant rares, on se procure seulement ce dont on a besoin, on jette le moins possible et surtout: on prolonge la vie de nos biens le plus longtemps possible. On réfléchit avant d’acheter et de jeter, et on est reconnaissant de ce qu’on a ou pas. Réutiliser n’est pas une honte, réparer non plus: ce sont des besoins.
Mes parents ne m’achetaient pas de nouveaux vêtements sauf quand ils étaient devenus trop petits, beaucoup trop abîmés ou pour les grandes occasions. Alors en fin d'adolescence, quand j’ai eu un peu d’argent aux anniversaires, une camarade de classe m’a fait découvrir les friperies. Ayant des bases sommaires de couture, j'ai appris à réparer, bien prendre soin de vêtements en matières “luxueuses” que je n’avais jamais encore touchées avant, et c’est devenu ma manière de vivre en général.
C’est mon métier, ainsi qu’un style de vie en accord avec mon héritage familial. C’est un équilibre entre abondance et rareté, qui me permet de créer pour moi selon mes besoins, mais aussi pour d’autres, sans culpabilité. C’est un savoir que je transmet à mes proches, comme on me l’a transmis.
En espérant vous inspirer,
Millie ❤️